Problèmes rencontrés par les salariés en CDD/Intérim

  • Prescillia Laurelle

 

C'est l'un des gros casse-têtes des gouvernements successifs: comment inciter les entreprises à recruter en contrat à durée indéterminée (CDI) plutôt qu'en contrat à durée déterminée (CDD) ? Ou, dit autrement comment vaincre la peur souvent totalement irrationnelle de l'embauche sous CDI, pourtant souvent moins coûteuse en cas de rupture non seulement pour l'entreprise mais aussi pour la collectivité ? Le gros casse-tête majeur serait : Le manque d’embauche  avec un mélange de d’inégalités sociales.  Car en vrai, il y’ a du travail pour tous. Mais tous n’y sont pas dans le monde de l’emploi.

Dans l’inégalité sociale rencontrée dans l’embauche du salarié, nous englobons : Discriminations liées au Sexe, Appartenance religieuse, Couleur de peau, Classe sociale, Lieu d’habitation, Diplômes obtenues, Centres d’intérêts communs afin de matcher avec une équipe par exemple, l’apparence physique …etc.

La venue d’un nouvel arrivant au sein de l’entreprise est une étape importante dans le processus de recrutement d’un collaborateur. L’accueil des entreprises représente 50 % de la réussite du processus d’embauche ! Pourtant, souvent par manque de temps, certaines entreprises négligent cette phase d’accueil et ne proposent pas de plan d’intégration opérationnel. Une mauvaise adaptation peut pousser le nouveau salarié à quitter prématurément l’entreprise. Il est primordial de prendre conscience de l’importance de l’inclusion des nouveaux entrants. Lorsque vous entendez le mot intégration, il ne s'agit pas seulement de l'interaction avec les collègues. Même si c'est un point crucial pour fluidifier les rapports entre individus.

Le noyau de l'intégration c'est aussi:

  • de découvrir son nouvel environnement en totalité ;
  • d'acquérir la totalité des compétences nécessaires à son poste. Cela ne pourra se faire que dans la durée et à l'aide d'un accompagnement structuré. Quand une personne intègre un nouveau poste, elle se trouve confrontée à un nouvel environnement, de nouveaux objectifs, qu'elle essaiera de comprendre avec une vision qui est liée à ses propres expériences antérieures, compte tenu de son profil (premier emploi, mutation, etc.).

 

Pour l'aider il faut :

Évaluer le temps nécessaire pour réaliser son intégration

Il est important d'évaluer le temps qu'il faudra au collaborateur pour maîtriser tous les paramètres de son nouveau poste et assurer correctement les performances visées par le poste.

Mettre en place des mesures d'accompagnement

Le nouveau collaborateur ne doit pas être laissé seul, sans aide. Il doit être régulièrement rencontré par des personnes qui peuvent l'aider, tel qu'un tuteur. Mais il faut pour cela préparer également la personne qui jouera ce rôle et la choisir avec recul. Mais cela peut s'avérer difficile. Il faut pour donc anticiper les comportements à faire acquérir à la personne (par exemple l'habituer à un nouvel horaire de travail ou à un nouveau rythme).

Un dispositif d'évaluation

Il s'agit de mesurer l'écart entre les compétences actuelles du collaborateur récemment arrivé et le niveau final souhaité au terme de son intégration. Cela permettra de déterminer les formations nécessaires, puis à les planifier correctement en fonction de l'évolution de l'intégration. Sachant qu'il y a une forte disparité entre les collaborateurs : aucune personne ne se trouve exactement dans la même situation de départ pour intégrer un même poste.

 

Vous êtes en CDD ou en mission d'intérim, et aucun de ces points ci-dessus n'ont été abordés avec vous? Navrée de vous informer que votre intégration au sein de l'entreprise a été complément bâclée.

 

Détaillons les signes de toxicité sur votre lieu de travail :

- Manager qui n'est pas à l'écoute et réclame que vous soyez à son écoute.

- Manque d'interaction/ très peu de communication

- Retard des salaires récurrents

-Manque de matériel et poste de travail mal installé

-Collègues toxiques

-Formation /tutorat donné à l'arrache

- Non-respect du contrat et de votre personne.

Etc...

 

Vous êtes en CDD/Mission  de courte durée/Intérim. Comment y remédier à un travail pour lequel vos attentes se sont dégradées.

 

1. Trouvez l’origine de la situation

Ça peut paraître évident, pourtant la plupart des gens se projette directement vers l’avenir, sans cerner le problème originel qui les a poussés à ne plus aimer leur travail ou à perdre leur travail. C’est d’ailleurs la meilleure façon de se retrouver dans un nouvel environnement professionnel qui nous fera de nouveau dire, quelques semaines après, ‘je n’aime plus mon travail’ ou soit vous êtes viré. Il est donc crucial de déterminer ce qui provoque le désamour de votre travail ou la perte de votre emploi. Et pour y parvenir, si vous commenciez par vous poser les bonnes questions.

Est-ce un aspect de votre travail au quotidien que vous n’aimez pas ? Serait-ce tout votre métier qui n’a plus d’intérêt pour vous ? Ou alors c’est votre patron ? La culture de votre entreprise ? Avez-vous toujours détesté votre travail ? Sinon, quel a été le moment de bascule émotionnelle ? Est-ce même un problème spirituel ? Trouvez l’origine et soigner la maladie. C’est vous le médecin de votre vie.

 

Cette phase d’introspection n’est probablement pas le premier conseil que vous espériez. Pourtant c’est une étape indispensable pour aborder les points suivants efficacement, avec l’esprit concentré sur le cœur du problème.

 

Engagez les discussions difficiles

Une fois que vous avez identifié ce qui fait que vous n’aimez plus votre travail, ce qui poserait problème lors de votre tenue de poste, il est temps d’avoir des discussions de fond avec ceux qui ont le pouvoir de changer la situation. C’est à dire votre patron… et vous ! Si la source du problème est dans le quotidien de votre travail : Est-ce lié à votre charge de travail ? Avez-vous l’impression d’être sous-payé pour les efforts que vous fournissez ? Y va-t-il une relation de travail, avec un collègue ou votre patron, qui vous affecte nerveusement ? À l’instant où vous vous dites « Je n’aime plus mon travail », notez ce qui vous passe à l’esprit et discutez-en avec votre supérieur. En effet, beaucoup de salariés entament un nouveau job, font un bout de chemin puis démissionnent, sans que jamais leur manager n’ait su ce qui les affectait. Votre hiérarchie peut beaucoup pour vous, mais elle ne sait pas lire dans vos pensées. Alors si quelque chose vous rend malheureux au travail, c’est à vous de mettre le sujet sur la table.

Si par contre le problème vient de vous, il faut réussir à être honnête avec vous-même dans l’analyse de votre parcours. Le métier que vous faites, correspond-il à vos qualités supposées, vos qualités réelles, votre passion, ou votre formation ?

 

Avez-vous envisagé de faire des tests de personnalité ?

Ou alors de faire de vos hobbies des activités complémentaires ? Sachant que cela peut jouer le rôle de soupape d’aération tout comme de booster vos revenus.

Changez votre état d’esprit

Pour commencer, restez positif ! Quand vous détestez votre travail, c’est facile de s’enfermer dans cet engrenage où vous avez du mal à aller au boulot. Une fois que vous y êtes la journée semble interminable. Et le soir venu vous êtes si fatigué nerveusement que vous n’avez plus le goût de rien. Puis le lendemain c’est reparti pour un tour. Alors oui, restez positif. Après tout, il y a pire dans la vie que d’être payé pour un travail qu’on n’aime pas….Et si vous ne restez pas dans un travail, recommencez et traitez la véritable source de l’échec. Dans toute sa sphère. Par contre, pour construire cette ‘positive attitude’, il est indispensable de considérer cette phase que vous traversez comme une opportunité de réévaluer vos compétences, de développer de nouvelles qualités et de vous projeter vers de nouveaux défis. En effet, la vie n’a que le sens qu’on lui donne. Alors, lorsque votre activité professionnelle est soudainement vide de sens pour vous, à vous de retrouver du sens, ailleurs. Pour ce faire, le mot clé est d’apprendre à se recréer.

Mais aussi, il faut apprendre à dédramatiser en se rappelant que fondamentalement, l’univers fonctionne par polarité. Toute chose, tout événement, apporte quelque chose de positif mais aussi de négatif dans votre vie.

 

Le problème c’est que l’esprit humain a tendance à être obnubilé par le négatif, surtout quand on traverse des vents contraires. C’est dans ces moments que la notion de gratitude prend toute sa force. Car si chaque jour vous prenez quelques minutes pour noter tout ce qu’il y a de positif dans votre vie, l’aspect négatif des choses serait marginalisé.

Osez en parler avec vos proches

Le piège quand on connait le mal-être au travail, c’est de se renfermer et laisser la souffrance vous ronger de l’intérieur. Se murmurer des phrases telles que « Je n’aime plus mon travail et je ne sais pas quoi faire d’autre », « Je ne suis pas faite pour travailler en entreprise ». Le pire étant d’avoir un sentiment de culpabilité, surtout quand on souffre d’un travail que d’autres jugeraient très bien payé. Une sorte de caprice d’enfant gâté. C’est pourquoi il peut être utile de s’ouvrir sur le sujet, ne serait-ce qu’avec vos proches. Cela vous permettra de relâcher la pression mais aussi qui sait, vous n’êtes pas à l’abri de voir surgir une idée qui fasse tilt et vous remette encore plus vite sur les rails.

Donnez le meilleur de vous, malgré tout

Quand vous n’aimez plus votre travail, c’est facile de tomber dans la médiocrité et de fournir un travail de moins en moins apprécié de vos pairs. Pourtant, aussi paradoxal que ce soit, c’est précisément lorsque vous venez à vous dire « Je n’en peux plus» qu’il faut redoubler d’effort pour ne pas sombrer. En effet, si vous ajoutez l’accoutumance à la médiocrité à votre perte de repère, vous ne ferez qu’empirer le problème. De plus, le monde professionnel est si petit qu’il est préférable de laisser derrière vous une bonne image du professionnel que vous êtes.

 

Étapes à suivre si vous avez décidé de quitter votre boulot/ que vous recherchiez un autre boulot

Si après votre introspection et une analyse profonde de votre mal être au travail vous ne voyez pas de meilleure solution que de démissionner, ou de partir par décision de votre hiérarchie,  il vous faudra encore suivre quelques étapes pour ne pas rater votre sortie.

1. Préparez-vous à trouver un nouveau job

Si rester dans votre boulot actuel n’est plus une option, c’est aussi bien comme ça, au moins vous savez maintenant. Pour autant, ne vous empressez pas de démissionner avant d’avoir trouvé un nouvel emploi, car il est toujours plus facile de trouver un emploi lorsqu’on en a encore un. Et dans votre cas c’est d’autant plus important qu’en démissionnant, vous n’aurez probablement pas droit aux allocations chômage. Préparez donc minutieusement votre recherche d’emploi pour vous faciliter le processus. Prenez le temps de créer ou de mettre à jour votre profil LinkedIn de façon à attirer l’œil des recruteurs. Mettez à jour votre CV. Obtenez quelques belles références de vos anciens collègues. Etoffez votre réseau professionnel en vous connectant avec toutes les personnes que vous connaissez sur LinkedIn.

Toutes ces petites choses auront soit une importance capitale ou alors pourront être le petit truc qui fait la différence auprès des recruteurs.

 

 

2. Testez votre profil sur le marché de l’emploi

Commencez votre recherche d’emploi en toute discrétion. N’annoncez pas partout que vous êtes à la recherche d’un emploi, pour les mêmes raisons que vous ne devriez pas crier sur tous les toits que vous détestez votre travail. Ça serait dommage que votre patron apprenne par un bruit de couloir que vous prévoyez de partir alors que votre avenir est encore flou. Du coup pour tester l’intérêt de votre profil, regardez les dernières tendances sur votre métier : salaire moyen, évolutions du poste, équilibre offre-demande, etc. Puis créez-vous des alertes sur les principaux sites d’offres d’emploi, et commencez à postuler ci et là à des nouvelles offres que vous recevez. Il sera opportun aussi d’actionner votre réseau proche en leur faisant part de votre disponibilité à regarder toute nouvelle offre d’emploi pertinente dont ils pourraient avoir écho.

3. Partez avec classe

Dès que vous êtes prêt à quitter votre boulot, faites-le dans les règles de l’art. Calez un échange en face à face pour informer votre supérieur hiérarchique, rédigez une lettre de démission officielle avec préavis et transmettez-la aux ressources humaines, puis restez disponible pour assurer une parfaite transition pour vos collègues qui reprendront certaines de vos tâches. Il est vraiment important de quitter l’entreprise sans laisser d’aigreur derrière soi, d’autant qu’à tout moment vous pourriez avoir besoin d’une référence venant de vos anciens collègues. C’est déstabilisant de se lever tous les matins pour un travail problématique. Et il n’est pas si évident de tout laisser tomber pour mener la vie de ses rêves quand on ne sait pas de quoi demain sera fait.

Heureusement, il n’y a pas de problème si grand qui ne puisse être découpé en petites tâches à faire pour remonter la pente. Espérons que ces quelques étapes vous mèneront à bon port.

-  Vous êtes Valeureux (se)

- Vous êtes résiliant(e)

-  Vous êtes capable

Vous êtes Puissant(e)

- Vous êtes en bonne voie….Malgré tout.

 

P <3

XOXO

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Prescillia Laurelle -  Hébergé par Overblog