LES GRANDS HOMMES SONT TÊTUS

Je suis en admiration de l'héritage humaniste d'Henri Grouès, le fondateur d'Emaius. Parfois, lorsque nous regardons nos parents faire des choses, nous les répétons inconsciemment. Chaque weekend, son père s'occupait des sans-abris et leur offrait une coupe de cheveux à titre gracieux... inconsciemment, la vocation naissait de cet acte... Du jeune Henri qui observait son père, L'abbé pierre était né plus tard.

Né à Lyon, Henri Grouès, comme on l'appelait, était le fils d'un ouvrier en soie. Formé chez les Jésuites, il entre dans l'ordre des Capucines à l'âge de 19 ans et est ordonné prêtre en 1938. Au début de la seconde guerre mondiale, il est affecté à l'armée en Alsace et dans la région des Alpes. En 1942, il entre dans la Résistance sous le nom d'Abbé Pierre, Abbé étant un nom de courtoisie donné aux prêtres. Il a aidé les Juifs à s'enfuir vers la Suisse ; devient expert en falsification de papiers d'identité, puis est nommé aumônier de la Marine française libre.

A la Libération, il est élu député en 1945 comme membre du parti social-catholique. C'est alors qu'il utilise le salaire de son adjoint pour acquérir une maison où les sans-abri de Paris pourront trouver refuge. Ce fut la première communauté à prendre le nom d'Emmaüs, où le Christ ressuscité apparut aux disciples. De nombreuses autres communautés de ce type allaient être créées en France et à l'étranger. En tant que député, il s'opposa à la guerre française en Indochine et quitta les sociaux-catholiques. Il n'était pas fier de sa carrière politique, qui s'est terminée en 1951, se décrivant comme un député inutile.

MERCI POUR CETTE BELLE EMPREINTE LAISSÉE AUX GÉNÉRATIONS FUTURES