Tirer un trait sur la maltraitance

  • Prescillia Laurelle

Je vais vous épargner des détails monstrueux de la maltraitance comme les baffes non méritées, la faim, la séquestration,  les insultes quotidiennes, cracher au visage, la violence dans les paroles, fouetter l’enfant à poil pour bien marquer les coups sur la peau….Bref, c’est l’horreur. Il faut plutôt des solutions de guérison et de sensibilisation au lieu des détails de ce phénomène qui en fait n’attireront que de la révolte  et de  la pitié envers les victimes.

  • On peut définir la maltraitance comme tout acte ou comportement physique, verbal ou autre nuisant au bien-être, à l'épanouissement ou au développement de la personne. Les solutions et enjeux de la maltraitance sont divers car les formes de la maltraitance sont multiples.

A voir aussi sur le blog : Pourquoi les gens font-ils du mal aux gens

http://preslaurelle.over-blog.com/2016/03/pourquoi-les-gens-font-ils-du-mal-aux-gens.html

3 CHOSES A RETENIR DANS CET ARTICLE:

Il y a 3 facteurs que vous devez prendre en considération lorsque vous avez affaire à un passé de maltraitance. Ces facteurs m'ont aidé dans ma routine quotidienne.

Analyser ……… (Comment fonctionne votre agresseur)

Comprendre……. (Pourquoi Il fait les choses qu’il fait)

Pardonner……… (Afin d’y aller de l'avant et être la personne la plus forte et non la victime)

Chaque être humain est conçu avec un cerveau (analyser) pour mettre en avant ses capacités intellectuelles pour décrypter ce mal. Un esprit pour développer son intuition, (comprendre) puis un cœur pour surmonter la souffrance (pardonner)

Il faut franchir le CAP. (Comprendre. Analyser. Pardonner)

 

Analyser (comment fonctionne votre oppresseur)
 


Vous voyez, celle-ci est une étape très importante. Si vous voulez gagner, vous devez connaître et analyser ce que vous visez. Voici comment un agresseur pense: «Si je veux te faire du mal, je dois d’abord briser ton esprit, te placer sous mon autorité afin de mieux te contrôler. » Personne ne peut détruire quelqu’un qui est affranchi. On ne détruit que ceux qui sont en dessous de l’autorité avec une certaine vulnérabilité comme des enfants ou des adultes sans issues. (Des exemples : Innocence, naïveté, perte d’emploi, des êtres fragiles, des personnes âgées, les rejetés de la société, des femmes seules, des mères célibataires, les enfants à fleur d’âge…..en fait, Les agresseurs ciblent leurs proies  les plus vulnérables. Ils ne s’attaquent pas à n’importe qui.)
Nous savons tous que la nourriture est très importante pour un enfant et, par conséquent, un agresseur peut parfois l'affamer / lui donner de la mauvaise nourriture pour punir et l'affaiblir. Plusieurs fois, ils utilisent la terreur, (l’enfermement dans l’obscurité, le blâme, la punition….etc.) des mots blessants afin qu’un sentiment d’infériorité s’installe chez l’enfant. Puis une fois que l’infériorité et la peur sont innées chez l’enfant, ils peuvent commencer le processus de destruction. Néanmoins, tout au long de ce cycle, l’enfant peut très bien s’apercevoir qu’il est maltraité et revendique son droit de liberté. Mais Hélas ! Celui/ celle qui maltraite va user de la manipulation et souvent du chantage affectif dès lors que l’enfant tente de se rebeller ou de s’échapper du contrôle. (Cadeaux, bonbons, chocolats, parfums, et enfin des mots mielleux qui s’évaporent assez rapidement après que la nature abusive surgisse.)


Par ces faux moments d’attention, l’enfant oubli les abus, car l’agresseur sort la carte de la manipulation. La victime commence à vivre dans la normalité de la maltraitance. Alors qu’en fait, la maltraitance n’est pas normale. Dans la relation entre le bourreau et sa victime, il y a une influence sociale qui vise à changer le comportement ou la perception de l’enfant par des tactiques abusives, trompeuses ou sournoises. (Ex : tu ne vas jamais réussir, ta mère t’a abandonné, je suis le seul à t’aimer…etc.) En faisant avancer les intérêts du manipulateur, souvent aux dépens de l’enfant, de telles méthodes pourraient être considérées comme abusives et trompeuses. L'influence sociale n'est pas nécessairement négative. Par exemple, les médecins peuvent essayer de persuader les patients de changer des habitudes malsaines. L'influence sociale est généralement perçue comme inoffensive lorsqu'elle respecte le droit de celui qui influencé. Or, dans le cas d’une relation destructrice, elle vise à manipuler les sens de l’enfant à l’avantage de l’agresseur. (Et ça, C’est nul !)


L’agresseur a un Comportement de contrôle
Au début, un agresseur attribuera un comportement de contrôle à sa victime (Par exemple, la sécurité de la victime, comment se vêtir, comment manger, fais pas si, fais pas ça, ou ses compétences décisionnelles….Ce n’est pas cela  l'éducation mais plutôt, le contrôle sur l‘enfant). Au fur et à mesure que ce comportement progressera, la situation s'aggravera et l'agresseur pourra assumer tout contrôle sur sa croissance, ses compétences, ou empêcher la victime de grandir librement. Un agresseur s'attend à ce que la victime réponde à tous les besoins de l'agresseur, pour prendre soin de tout ce qui est favorable pour lui. L’agresseur isole sa victime des personnes sures afin d’avoir le monopole de la relation et d’établir un contrôle sur les communications de sa victime. Il ne fait pas confiance aux gens qu'elle appelle ou à ceux qui l'appellent alors il coupe le contact, débranche le téléphone de la maison et peut confisquer ou casser le téléphone portable pour que personne ne puisse la contacter.
L’agresseur a une conduite psycho-narcissique (tout doit tourner autour de sa personne)
Un agresseur blâmera les autres pour tous ses problèmes ou pour ses propres faiblesses. Quelqu'un d’autre est toujours l’obstacle aux accomplissements de l'abuseur. La victime potentielle sera blâmée pour presque n'importe quoi. Dans sa conduite narcissique, il développe de l’hypersensibilité, car une personne abusive est facilement insultée, percevant les moindres reculs comme des attaques personnelles. Il développe aussi une cruauté envers les animaux ou les enfants. Il punit brutalement les animaux ou est insensible à leur douleur. 
Dans l'analyse d'un agresseur, on peut déceler les traits suivants

  • Charmeur (usant de ses atouts)
  • Jaloux
  • Manipulateur
  • Contrôlant
  • Victime 
  • Narcissique
  • Inconsistant (sauts d'humeur)
  • Critique
  • Déconnecté (via l'isolement)
  • Hypersensible
  • Vicieux et cruel
  • Insensiblement repentant (il promet de mieux se conduire, mais en fait, il recommencera encore et encore.)

Comprendre (pourquoi il fait les choses qu’il fait)


Ceux qui maltraitent ont appris la maltraitance de leurs parents ou de leurs entourages passés. Leur histoire au début consistait à se faire maltraiter eux-mêmes / ou à voir les autres maltraités (un parent abusant l'autre ou son frère, sa sœur, etc.). En conséquence, l'abus est la condition normale de la vie de ces personnes. 
Ces personnes ont intériorisé une dynamique relationnelle particulière, à savoir les rôles complémentaires d '«agresseur » et de « victime ». Ils connaissent et comprennent pleinement la terreur d'être la victime sans défense de leur propre expérience d'enfance. Le contraire d'être une victime ne consiste pas simplement à se soustraire aux abus ; c'est plutôt être abusif. Étant donné le choix entre être la victime déchaînée ou l'agresseur en situation de contrôle, certaines de ces personnes grandissent en préférant le rôle de l'agresseur. Au fur et à mesure qu'ils deviennent adultes, ils se contentent de transformer cette relation et de commencer à agir comme « agresseur », selon la dynamique relationnelle qu'ils ont apprise. En choisissant d'être l'agresseur, ils peuvent avoir le premier sentiment de prendre le contrôle de leur propre destin et de ne pas être à la merci des autres. 


« Je vais te faire mal car moi, j’ai eu mal. Je vais te faire mal afin de guérir de mon mal, et pour une fois être celui qui domine. » 


D'autres personnes qui maltraitent finissent par maltraiter parce qu'elles ont un déficit d'empathie, soit à cause d'une sorte de lésion cérébrale, soit parce qu'elles ont été si maltraitées lorsqu'elles étaient enfants, que leurs capacités empathiques innées ne se sont jamais développées correctement. De tels agresseurs ne peuvent pas ou ne veulent pas échanger avec d'autres personnes / avec des enfants en tant que personnes, elles choisissent plutôt de les traiter comme des objets. En effet, ces agresseurs confondent les gens pour les choses. Ils traitent les gens comme s'ils étaient là uniquement pour leur commodité et n'ont pas une vie indépendante et importante. Les agresseurs qui traitent les gens de cette manière sont très probablement psychologiquement malades, voire très malades. Ils peuvent avoir un trouble de la personnalité antisociale (sociopathes) ou narcissique, et ils peuvent avoir des problèmes de maîtrise de colère ou des impulsions et des problèmes de toxicomanie en plus encore (Que sais-je ? Ils sont malades quoi.) ! De telles personnes peuvent maltraiter en raison des avantages qu'elles en retirent, par exemple, le contrôle parental, le pouvoir spirituel, la glorification de son image, la dictature, la gratification sexuelle ou financière, ou la simple allure du pouvoir sur la vie des autres. Pensez à tout dictateur qui vient à l'esprit et vous aurez la personnification de ce type d'individu à l'esprit. 


Dans le cycle de « Comprendre », plusieurs volets se présentent :

Comprendre L'enfance des agresseurs
Les adultes qui ont été victimes d'abus ou de mauvais traitements dans l'enfance sont plus susceptibles d'abuser de leurs propres enfants parce que le modèle familial avec lequel ils ont grandi est défectueux.

Comprendre qu'Ils ont des attentes irréalistes
Certaines personnes entrent en parentalité avec des attentes irréalistes et peuvent être surprises de la quantité de soins et d'attention dont les enfants ont besoin. (On ne met pas des enfants au monde pour les balancer quelques billets de banque, et laisser les autres prendre soin d’eux. Ce n’est pas cela être parent.)….Lorsque les attentes de l’agresseur ne sont pas exécutées, ils ont tendance à se défouler sur la victime : « Tu sers à rien, pourquoi tu n’est pas comme ton frère, pourquoi tu n’es pas comme moi, nanani nanana… » 

Comprendre le manque de soutien
Parce qu’être en charge d’enfants, c’est stressant, les parents sans le soutien de la famille et des amis peuvent être plus susceptibles d'abuser de leurs enfants. Certains refuges d'urgence pour enfants maltraités offrent aux parents la possibilité d'abandonner les enfants pendant un certain temps lorsqu'ils ont l'impression de ne pas pouvoir y faire face. Ces refuges s'occuperont également des enfants pendant que les parents recevront un traitement.

Comprendre leurs problèmes liés à Alcool et l’abus de drogues
L’abus d'alcool et de drogue mène souvent à la maltraitance des enfants parce que ces substances font perdre la maîtrise de soi. Les parents qui s'adonnent à la toxicomanie ont presque trois fois plus de risques d'abuser de leurs enfants. Les enfants d'alcooliques monoparentales ou de toxicomanes courent un risque encore plus grand parce qu'il n'y a pas de second parent pour dissiper la situation ou protéger l'enfant de la violence.

Comprendre qu'Ils ont des troubles affectifs
Les agresseurs qui luttent avec le trouble anxieux, la dépression, le trouble bipolaire ou d'autres maladies mentales sont moins capables de faire face au stress et peuvent être plus susceptibles de se livrer à la maltraitance des enfants. Les personnes atteintes de ces troubles ont des difficultés à prendre soin d'elles-mêmes et sont même moins en mesure de prendre soin des autres (surtout les enfants).


Lorsque vous comprenez pourquoi ils font ce qu’ils font, vous devez aussi comprendre qu’ils ne comprennent pas votre valeur. 

 

Vous avez de la valeur.

Il faut constamment se le dire sans avoir un doute à l’esprit. . La pire caractéristique de la violence verbale, c’est qu'elle s'imprègne sur vous tel un tatouage ; telle qu’une permanente peinture murale sur la peau : C’est difficile à frotter et ça tire sur la peau en arrachant les poils. Une fois que quelqu'un vous dit que vous n'êtes pas digne sept fois par jour, cela devient votre réalité sept fois par jour. On peut passer par un moment d’échec qui n'a cependant rien à voir avec ces paroles galeuses, mais au final, le cerveau croira à ceci : « J'ai échoué parce que je ne suis pas digne. On me le dit souvent.» L’accumulation quotidienne de ces paroles entendues auparavant, devient une réalité dans tous les choix  primordiaux de la vie. La rude solution dans ces moments de pauvre évaluation c’est de batailler en pensée et en parole pour briser les chaînes qui cloisonnent l’âme. 

Parler à soi-même : « Je suis belle comme une fleur, puissante comme un feu, capable en tout et pour tout, brillante comme une étoile et il n'y a absolument rien dans tout cet univers que je ne puisse pas faire, dès lors que je crois en moi». Les mots ont un pouvoir créateur. 

J'ai très tôt compris que leur signification cristallise les perceptions qui façonnent les croyances d'un individu à l'autre. Ils dirigent le comportement et, finalement, créent un monde. Leur pouvoir découle de mes réponses émotionnelles lorsque je lis, parle ou entend. 

 

Il faut comprendre que vous n’êtes pas ce que vous avez été auparavant, ni la victime de quelqu’un, ni le marchepied de vos agresseurs. Comprendre que c’est terminé, comprendre que vous êtes libre, Comprendre que ces agresseurs ont besoin d’aide ou de prison. (Que sais-je)…. Il faut comprendre.

 

Pardonner  (afin d’y aller de l'avant et être la personne la plus forte et non la victime)

Le pardon ne signifie pas que ce qui s'est passé était correct, et cela ne signifie pas que cette personne devrait toujours être la bienvenue dans votre vie. Le pardon signifie simplement que vous avez fait la paix avec la douleur, et vous êtes prêt à laisser tomber.

 

Le pardon n'est pas quelque chose que nous faisons pour les autres - c'est quelque chose que nous faisons pour nous-mêmes. Ne pas pardonner à quelqu'un est l'équivalent de rester prisonnier d'une cellule de prison d'amertume, servant la punition pour le crime de quelqu'un d'autre. Comme je l'ai écrit plus tôt, vous faites le choix d'insister sur la cause de la douleur par d'autres ou vous voulez pardonner et passer à autre chose.

 

Il faut une personne forte pour affronter la douleur. Le pardon fait grincer les dents et fracasse l’ego mais il est libérateur.

 

Le pardon ne concerne pas toujours les autres - il s'agit aussi de vous pardonner à vous-même. La culpabilité ne fait jamais se sentir mieux. Alors souvenez-vous toujours de vous pardonner et de passer à autre chose.

Passez le CAP, Lâchez prise. Pour de vrai, lâchez prise (Just let it GO, like seriously)

C.  -  Comprendre

A.  -  Analyser

P.    - Pardonner

Pardonner à quelqu'un est la plus belle forme d'amour. Vous obtenez un sentiment de paix et de bonheur en retour :)

Ok thanks bye

 

J

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